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20 juillet 2014

C'est toi l'chat !

Ce matin-là, je suis montée bien vite pêcher ta petite soeur avant qu'elle ne réveille toute la cambuse en beuglant comme une perdue de ne pas me trouver dans mon lit. Dans ma précipitation, j'ai fait plus de bruit que d'habitude et je t'ai réveillée. Et je n'ai pas résisté au plaisir de t'annoncer qu'il y avait 3 chatons qui venaient juste de naître. Toi, tes yeux tout gonflés de sommeil et un sourire radieux êtes descendus tout de suite découvrir les nouveaux venus.

Tu as eu l'immense joie de voir le 4° naître, complètement enveloppé de ses membranes, qu'il a déchirées lui-même de ses pattes avant avec une énergie impressionnante, tu as rit de me voir, chaton dans une main, placenta dans l'autre, cordon ombilical entre les deux puis tu t'es étonnée de voir la chatte couper le cordon et manger le placenta.

Et les jours suivants, je t'ai vue observer avec grand intérêt toute cette activité dans le nid de la chatte.

Pour finir par annoncer, au bout de deux semaines d'observation, que tu aurais bien aimé être élevée comme le sont les chatons...!

Ha bon ? que je t'ai répondu. Et pourquoi ça ?

-Ben parce que leur maman ne les quitte presque jamais. Elle est toujours avec eux dans le nid, ils sont tout contre elle, ils tètent, elle ronronne, elle les lave, elle leur parle tout doucement. Tu vois, elle les quitte juste pour aller manger et faire ses besoins et elle revient tout de suite si elle les entend miauler, c'est bien pour les bébés ça et moi, j'aurais voulu avoir une maman chat, en fait !

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Ceux qui étaient là à t'écouter et qui étaient suffisamment grands pour se souvenir ont sourit jusqu'aux oreilles. Moi aussi !
Et tous ensemble, on a fait la lumière sur ce que ta mémoire de tout petit bébé avait caché dans un coin de ton esprit : tu as été élevée comme un petit chat. Tu as passé les 6 premiers mois de ta vie collée à moi (repas et waters compris, il n'y a que pour aller sous la douche que je me séparais de toi !), sommeil partagé, tétées ad libitum et dans tous les sens, massages,... ... ... Du coup, tu étais toute émue et c'était chouette à voir !

Je pense que tout au fond de lui, ton corps se souvient bien mieux que ton intellect et qu'il est peut-être temps de te faire un album photos mettant des images sur ce que ta mémoire a dispersé dans ce corps qui lui continue sur le modus operandi qu'il a toujours connu.

La preuve ?
Je ne vois aucune différence entre les deux photos !

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A part les poils peut-être ?

Aujourd'hui, les chatons ont un peu plus d'un mois, ils ont quitté le nid pour le canapé et leur mère, bien que très maternelle et présente, dort beaucoup moins avec eux, on sent qu'elle a besoin d'être un peu seule, séparée d'eux et pour des périodes de plus en plus longues. Faut dire qu'elle s'est donnée à fond plusieurs semaines durant, elle a gagné le droit de penser un peu à sa pomme !

Pour ma part, je suis contente de renouer avec cette vision de l'accompagnement de ses petits en toute simplicité, ça me conforte dans ce que j'ai toujours plus ou moins fait avec les miens et qui, ma foi, a plutôt bien fonctionné (malgré quelques loupés de pauvre humaine qui pense trop là où le coeur devrait prendre toute la place !)

 

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5 décembre 2013

Bande d'enfarinés

Je sais, je me doute bien. Vous l'avez assez vu (oui, c'est bien de lui que je parle, de mon cul) et ma foi, je comprends votre lassitude mais AAAARGLL, être la maman d'une Belette petite dernière d'une nichée de 7 n'est pas une mince affaire tous les jours.
La Belette est une petite bestiole croustifondante à bien des égards, mais (bé voui, il y a un mais, sinon c'est pas drôle) elle est d'une rapidité effroyable pour faire du boudin, tellement rapide que le boudin king size elle te le plie aussi vite que le boudin standard du gosse de base.
Tu te tournes vers l'imprimante le temps d'en faire sortir deux documents, puis tu donnes aux deux aînés les consignes -brèves car très simples- relatives aux documents encore chauds et " Elle est où ma zaubette ???"
Elle est sortie du bureau, a traversé le couloir, le géant salon, la salle à manger direction la cuisine, les gamelles des chats et la réserve à farine.
L'éclate totale...
Gamelle d'eau remplie avec gamelle de croquettes, gamelle de croquettes imbibées vidée par terre (c'était pas un coup d'essai, cette ragougnasse doit lui plaire, ça fait bien 10 fois qu'elle la teste et manifestement, se fout pas mal que les chats, eux, la détestent !)
La farine bio était en cours de transfert vers le parquet quand la mère est arrivée sur les lieux. A part "stop avec la farine maintenant", l'a rien dit. Elle est faible et laxiste :p (mais elle aime pas trop qu'on gâche la bouffe pendant que d'autres crèvent la dalle)
De toute façon, c'était trop tard, l'expérience était en cours, autant la laisser aller jusqu'au bout de son idée. Et regarder les grands y mettre leur grain en rigolant. Et rigoler avec :D
Rigoler encore devant les photos. A chaque visionnage et pour longtemps :)

 

Rigoler ou blogger, j'ai choisi : je partage ;) !

 

Bonnes fêtes de fin d'année à tous !

 

22 avril 2013

Tu l'as vu ? Qui ? Mon cul !!!

Dimanche matin, au petit-déj', sous l'oeil amusé de mon Grand Fou, me voilà le nez dans le "Causette" du mois de mars, rubrique "On nous prend pour des Quiches!" avec l'élection des Quiches d'Or 2013 pour ce numéro.

Je ricane fort avec l'application Ail-phone (si je l'écris comme il faut, ces enfoirés accompagnent le mot d'une pub qui va bien avec, pfff...) qui trie les chaussettes, je tempête contre la version biberon du calamiteux café en dose (commercialisé par Nesprout qui avec ce système garanti la "sûreté" et "l'hygiène" du concept pour 200 € la machine et 1€50 la dose de lait, alors qu'une paire de seins offre, en plus, la qualité la plus adaptée au bébé, le tout pour pas une tune !), je soupire avec le coup de laser qui, pour la modique somme de 3600 € te grille la mélanine de l'iris et le rend bleu parce que les yeux marrons, c'est has been, et me voilà debout, ma tasse de thé à la main, les yeux comme des soucoupes, mi-hilare, mi-sidérée, telle une hallucinée à la lecture du texte encadré qui m'apprend qu'on vient encore de faire un grand bon de plus en matière de connerie (la connerie humaine est un puits sans fond, c'est officiel) et de formatage en grand.

Ça me foutait déjà bien en rogne, en plus de me peiner profondément, de constater l'explosion des opérations de chirurgie esthétique de la vulve, que certaines femmes se sentent mal dans leur peau de femme jusqu'à l'entre-cuisse, que la conformité arrive jusque dans nos petites culottes et que certaines, trop fragiles, y aient recours. Foufoune de porno star pour toutes !

Je trouve ça tellement triste...

Cette conformité, cette uniformisation galopante qui pousse au bistouri est une plaie sans nom. Et hop ! toutes le même nez, toutes les yeux en amande, toutes figées par le botox et gonflées qui au silicone, qui au collagène (bouche de canard en prime), le ventre raboté, les fesses prothésées et la foufoune de quand t'avais dix ans !

Ben ça suffit pas ! Nan !

Manquait plus au palmarès que le trou du cul qui avait le privilège d'être laissé peinard dans son coin. Fini pour lui aussi !

Comme la nymphoplastie, cette "norme" esthétique nous arrive tout droit du porno où, visiblement, il est de mauvais goût de l'avoir trop colorée, trop sombre, cette chère rondelle.

Le problème est réglé (ouf, on a eu peur !) Grâce à la crème "éclaircissante", te voilà avec un trou de cul de star ! Ta vie va s'en trouver bouleversée jusque dans son fondement dis donc !!

Avec l'homme, on est allés vérifier le truc sur le net et à la lecture du speach censé te donner envie d'acheter tout de suite le produit ("mais comment ai-je donc fait pour vivre sans tout ce temps ? Mais quel(le) idiot(e) suis-je !!!), on a explosé de rire en lisant "donne toute confiance", "met votre beauté en valeur" (Gné ?), "donne un éclat immédiat à l'anus" !!!

C'est parti en vrille, on n'en pouvait plus de toutes ces conneries. Après une paire de vannes graveleuses, on s'est écriés : "-y'a un créneau, bordel !"

Quand il bossait dans la mécanique industrielle, à entretenir des chaudières monstrueuses où il fallait prendre un ascenseur pour accéder dans leurs parties les plus hautes, il utilisait de la graisse fluo pour pouvoir repérer facilement les boulons se trouvant dans des endroits mal éclairés.

La graisse fluo, sur le trou du cul, ça ouvre des perspectives sympathiques, non ?

Dans le noir, avec un jeu de jambes savant, tu peux te le faire clignoter le trou du cul. Jusqu'à ce que ton mec t'attrape. Ou pas. La version X de Colin Maillard.

Pis comme t'es dans le noir, ben BINGO !!! pas besoin de nymphoplastie, ni de crème toxique qui te décolore la pastille, tu restes toi avec ton amoureux qui, si il est normalement constitué dans sa tête, t'aime telle que tu es même en plein jour :D

En plus, la graisse fluo, tu peux la trouver, ni vu ni connu, dans les magasins de pêche ou de vélo pour trois fois rien !

Elle est pas belle la vie ?

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On vit une époque formidable que je dis !

21 décembre 2012

Belette au curry

Ceci n'est pas un billet culinaire à proprement parler.

La belette au curry, j'ignore si ça se cuisine et se consomme en vrai quelque part sur la planète. Mais ce que je sais, c'est que l'autre jour il y en avait une dans ma salle à manger.

La belette va sur ses 14 mois. Déjà. Comme ses frères et soeurs, question mangeaille, c'est elle qui décide.

Hé ouais...Pas la peine de crier au scandale, que c'est du grand n'importe quoi, et depuis quand c'est les enfants qui décident, et ça nous prépare un bel avenir, et la frustration, et blablabli et blablabla parce que si c'est ça, d'avance, je te proute et tes rabâchages de psy à deux balles, tu te les gardes. Ceci étant dit, on peut rentrer dans le dur.

Aussi petite soit-elle, la belette est propriétaire de sa belle personne. Sa bouche fait partie du lot, pleinement, entièrement. Culinairement parlant, elle y met donc ce qu'elle veut dedans. Personne n'a à décider pour elle. Jamais.

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On lui propose de consommer ce que nous mangeons nous-mêmes et elle choisi de nous suivre ou non. Elle a ainsi choisi de se nourrir exclusivement de lait maternel jusqu'à ses 10 mois bien sonnés et s'en est très bien portée. Merci. Oh, on a bien tenté de lui proposer de diversifier son alimentation (encore que, l'allaitement maternel, question saveur, c'est déjà diversifié en fonction de ce que mange la maman), mais elle se désintéressait totalement de ce qui se déroulait sous ses yeux au moment des repas qu'elle ne souhaitait partager que de sa présence. Et puis, doucement, tranquillement, elle a commencé à lorgner du côté de nos assiettes. Alors on a tout naturellement accédé à ses demandes.

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Il n'y a pas de petits pots à la maison et je ne cuisine pas de petits plats spécial bébé. Non. La belette mange comme nous. Haché menu pour commencer et de moins en moins au fur et à mesure qu'elle maîtrise la mastication et c'est tout. Parfois on l'aide, on lui donne la becquée. Mais la plupart du temps, on la laisse explorer le contenu de son assiette comme elle le veut. On la laisse prendre le maximum de plaisir avec ce qu'elle mange, tous les sens en éveil. Parce que le plaisir est important quand on s'atable. Enfin, chez nous, c'est comme ça ! Et c'est ainsi qu'on s'est retrouvé avec une belette au curry il y a peu. Elle aime le curry. Elle en dégoulinait !

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On a remarqué qu'elle préfère qu'on lui donne la becquée quand elle apprécie particulièrement un plat : comme si elle ne voulait rien en perdre et qu'elle sait très bien dire non quand elle en a assez. Évidemment, là aussi, c'est elle qui décide. Pas question de tuer son sentiment de satiété en la forçant à finir une ration que nous jugeons, nous, satisfaisante. Elle seule sait son rassasiement, elle seule sait quand elle en a assez. Nous n'avons pas à insister. Idem quand un plat n'est pas à son goût. Hors de question de la forcer à manger un aliment dont la saveur lui déplaît. On lui représentera plus tard parce que les goûts évoluent sans cesse et que là, c'était juste trop tôt pour elle gustativement parlant.

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Question alimentation, on a toujours procédé ainsi avec les enfants. Je ne peux pas dire que ça soit une méthode imparable pour faire des mioches qui mangent de tout. Loin s'en faut. Parce que si, quand ils sont tout jeunes, effectivement, ils mangent et goûtent à tout, en grandissant, ça part sévèrement en couille. Et là, bien que nous mangions relativement équilibré et sain, il y a toujours une période où ils ne voudront plus rien goûter (ou alors du bout des dents et en adoptant une mine de dégoût effroyable pour certains :)))) et où ils ne voudront que des pâtes, du riz, des patates et des saucisses. Pour notre plus grande désolation de fins gourmets que nous sommes...Mais heureusement, là aussi, le temps semble jouer pour nous car pour les aînés, leur palais s'est à nouveau fait accueillant aux denrées et autres plats plus goûtus vers 10/12 ans pour donner des grands qui se régalent de saveurs très variées. Ouf !

On essaye de faire bien, on pense qu'on fait pas trop mal. Sur le long terme, le résultat est plutôt concluant (quelques années d'abonnement au régime sucres lents quasi exclusif, c'est pas énorme sur toute une vie à se régaler d'un tas d'autres bonnes choses), mais faut bien se l'avouer, des fois ça nous échappe un peu. On laisse un plat de madeleines maison croustillantes à souhait à portée de toutes petites mains et le pot de machin à tartiner dessus pas loin et le temps qu'on dise "Oh bordel !!!", beeeen...

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Un peu avant, il y avait eu les croquettes des chats...Vrai, c'est moins chiant à nettoyer, ça dégouline pas les croquettes, mais notre belette, on la préfère quand même au curry :)

 

25 novembre 2012

C'est moi le plusss mieux nananère

Il me vante les mérites de ces carrés de coton pouvant aussi bien faire office de compresses que de lingettes démaquillantes. Il se marre à moitié, il me connaît depuis suffisamment longtemps pour savoir que le maquillage, c'est pas trop mon truc et les machins jetables encore moins. Mais j'ai une grande qui se maquille et qui, si elle utilise les carrés démaquillants lavables à la maison, doit faire d'une toute autre manière dans l'appart qu'elle occupe la semaine.

Il paraît surpris que je le tolère.

J'explique. On cause. Il s'étonne et s'interroge sur sa capacité à en faire autant. Ses enfants sont jeunes, il a le temps de mûrir la question mais, à sa fille de huit ans qui lorgne le vieux crayon à paupières qui traîne dans les affaires de sa mère (ne se maquillant que très rarement elle aussi) et qui parfois joue à la grande quand sa mamie lui met un peu de rose sur les joues, il affirme que le maquillage, c'est pour les moches. Bon.

Clairement, de mon point de vue, il oriente. Sûr que sa fille a bien le temps de se peinturlurer mais si son désir persiste, de quel droit lui refuser la possibilité de le réaliser ? Elle ne fait rien de répréhensible, donc pourquoi la priver de cette liberté-là ?

La conversation s'élargi à d'autres champs où, à mon avis, il est de bon ton de savoir accepter, s'effacer voire s'incliner. Imposer, jamais ! Juger, encore moins.

Ainsi, à la maison, dès que l'enfant est en âge de le faire lui-même, il choisi ses vêtements et tant pis, si, selon mes seuls et uniques critères, c'est mal assorti. Ça lui plaît à lui, c'est tout ce qui compte. Ce que pensent les autres ? Foutaises ! C'est pas eux qui portent les fringues en question et personne ne les obligera à les porter donc leur avis, ils se le gardent. Idem pour le choix de la coupe de cheveux. Le choix leur revient à eux et à eux seuls. Personnellement, je n'ai pas du tout aimé que ma mère m'impose mes tenues vestimentaires et mes coupes de douilles et ce, jusqu'à un âge avancé (jusqu'à ce que la révolte explose en fait) J'étais "présentable" et attifée à son goût, certes, mais à huit ans, je savais ce que l'on ressent à être mal dans sa peau, et ma foi, je trouve que ça fait jeune pour ces affres-là...Donc, donc, pas question d'imposer ce genre de calvaire à mes mômes.

Dans un registre similaire, des oreilles ont été percées et d'autres sont restées intactes. Quand la demande survient, je la diffère et j'attends qu'elle soit réitérée à plusieurs reprises, histoire d'être sûre qu'elle est claire, mûrie, réfléchie. Là et seulement là, les oreilles sont percées. Quand il n'y a pas de demande, aucune suggestion n'est faite pour orienter un revirement de situation. Le choix posé est respecté. Sans réserve.

Quand les implications deviennent plus sérieuses, il m'arrive de donner mon opinion, souvent en rapport avec mon expérience. Simplement, sans insinuer ni orienter. Et le choix final est respecté même si il est contraire à celui que j'aurais fait. Sans réserve. Ainsi, quand il a été question de pilule avec l'aînée, je lui ai franchement dit qu'à son âge, si j'avais eu connaissance de tout ce que je sais de ce produit aujourd'hui, j'aurais choisi une autre contraception. Mais c'est son corps, c'est sa vie. Je lui ai parlé des risques, notre médecin aussi, elle a fait son choix. Un choix éclairé. Et respecté. Je sais aussi que si cette contraception venait à lui faire défaut avant la fin de ses études, elle aurait recours à l'IVG. Personnellement, c'est un acte que j'ai été incapable de faire. Même si pour ma dernière grossesse non programmée, il m'est arrivé d'y penser comme étant la seule solution vraiment raisonnable. Je n'ai pas pu m'y résoudre. Impossible. J'espère que mes filles n'auront jamais à se poser ce genre de question. Mais si leur chemin de vie leur réserve cette épreuve et qu'elles font un choix différent du mien, il sera totalement respecté. Elles ne seront pas jugées. Elles seront entendues, comprises et soutenues.

 Bref.

Ce qui est étonnant dans cette histoire, c'est que cette tolérance et cette bienveillance dans laquelle ils ont baigné dès leur naissance, et bien on ne peut pas dire qu'ils en font bon usage entre eux...

Et je suis toujours un peu perturbée quand je les entends se juger sans complaisance, se lancer des ordres sur un ton plein de reproches. Ils se balancent des "mais pourquoi tu fais ça comme ça, c'est n'imp' !" et moi d'intervenir "Mais en quoi ça te dérange sa façon de faire ? A chacun la sienne, non ?", "C'est quoi ces chaussures ???"/.../ Celui qui se prend la remarque désobligeante est froissé, et pourtant il fera la même chose plus tard, la forme sera certainement différente, mais le fond sera le même. Ce mode de communication qu'ils adoptent parfois entre eux, ils le tiennent du milieu scolaire. Ils ne fonctionnaient pas ainsi entre eux avant l'école et les trois plus jeunes qui n'y vont pas n'interagissent pas de la sorte entre eux.

La critique gratuite, non constructive et souvent rabaissante (pour l'un comme pour l'autre, faut pas se leurrer. Mais qui en a conscience au moment des faits ?) comme outil de communication...Quelle misère. Comme si, en diminuant l'autre par une remarque foireuse, une insinuation lourde de sens, une critique acerbe, on se sentait tout à coup supérieur à lui, meilleur que lui...Et là, je ne peux m'empêcher de pointer les dérives nées notre société malade où l'ambition et la compétition l'emportent sur la simplicité et l'entraide. Et la majorité qui s'engouffre là dedans. Des fois, c'est à se demander si c'est pas un concours pour savoir qui sera le plus fumier avec l'autre...

Mais la plupart du temps, et c'est bien ça le pire, la façon de procéder pour dominer l'autre est plus insidieuse, masquée, trouvant un semblant de légitimité sous prétexte d'affect...Ben vous voulez que je vous dise ? J'en ai plein le cul des sous entendus de merde, des réflexions blessantes basées sur pur jugement de valeur (souvent erroné qui plus est), des insinuations foireuses lancées l'air de rien mais lancées quand même et donnant ce sentiment que non bon là vraiment ma vieille, t'es en dessous de tout. Je ne parle pas ici que pour moi même si c'est vrai qu'il m'arrive de faire l'objet de pareilles critiques vicelardes à souhait. Je parle d'une manière générale de ce que j'entends dans les lieux publics, les repas de famille ou entre amis, ce que je lis ici et là...Il y a cet espèce de climat malsain où, de plus en plus, on s'évertue à flinguer l'autre, celui qui fait pas pareil que soi, ou pire, qui ose faire ce qu'on crève d'envie de faire sans jamais l'oser, le descendre donc cet autre, pour se sentir exister rien qu'un peu ou que sais-je ? et ça commence sérieusement à m'emmerder.

Parce que, c'est avéré, pendant qu'on jette des cailloux sur la gueule du voisin, celui qui est moche, cagneux, has been, celui qui a des goûts de chiottes, celui qui fait pas comme soi, ou pire, qui ose, qui brave sa peur et avance, ben on est pas à méditer sur ce que l'on pourrait faire pour s'améliorer et par là même, améliorer sa relation aux autres (ceux-là même sur lesquels on balance des cailloux)

Voilà. Je rêve encore d'un monde où l'humain aurait le cerveau branché sur le coeur. Un monde meilleur.

Mais bon...

Parce que franchement, à partir du moment où rien de répréhensible ne s'opère, qu'est-ce que ça peut bien foutre que tu te laisses grisonner le poil ou que tu te le teignes; que tu ne veuilles pas d'enfants ou que tu en aies 17 un quart; que tu gobes du comprimé enrobé ou que tu suces des granules; que tu crèches dans un hôtel particulier dans le XVI°, une cage à lapins en banlieue ou une cabane de bois en forêt; que tu suives la mode ou que tu t'en tapes royalement; que tu votes à gauche, à droite, au milieu, que tu t'abstiennes, que tu le dises ou que tu le taises; que tu soies toujours par monts et par vaux ou que tu squattes ta tanière; que tu accouches chez toi ou à l'hosto; que tu te réalises dans ton travail ou que tu favorises ta famille; que tu soies toujours à fond, sur tous les fronts ou que tu te la joues peinard; que tu t'éclates avec le salmis de pintade ou la chicorée pain de sucre; que tu soies pour la braguette ou les boutons pressions...

Bref,

Ta préférence sexuelle, tes croyances religieuses comme tes non croyances aussi d'ailleurs, ton QI, ton niveau social, ton travail, ton orientation politique, ta vie, ton oeuvre, ton cul (salut Siné !), dans la mesure où tu ne nuis à personne, ben ça ne regarde que toi (et parfois, accessoirement, les gens qui vivent sous le même toit que toi, et encore -sur certains aspects, j'ai aucun compte à rendre à mes enfants et à mon homme. Et inversement. Et ce précepte-là, on y tient dur comme fer, bordel !)

Le choix de vie de chacun, c'est le choix de vie de chacun. POINT.

Et si on se foutait la paix ? tous autant qu'on est, ça serait le monde qui serait plusss mieux nananère, non ?

had

Et à part ça, ça va :D (elle a 6 ans aujourd'hui, rooooo)

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20 septembre 2012

Dans les pommes !

On a beau dire, redire et reredire que c'est fini, c'est la dernière fois, on m'y reprendra plus, trop malade, des jours à s'en remettre, ha non hein, FINI, CE COUP-CI FI-NI, ya toujours LE moment on se fait baiser comme des bleus-bites et qu'on est bien obligé de se l'avouer : on s'est ENCORE fait eu ! Haaa les nazes !!!

Ce coup-ci, comme convenu la veille, on s'est tous installés sur l'herbe. Ciel bleu, soleil radieux, oiseaux gazouillants, gosses contents, paniers victuaillants, glacières bruit de bouteillantes à souhait et les vieux à se dire que cette journée était partie pour être du bonnard en grand.

Ha bah ça, pour être bonnard, ça a été bonnard, ouais :D

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Et vas-y que ça rigole, que ça raconte des glanderies, que ça cause gaudriole, que ça picole et que ça se goinfre de sauciflard maison, de pâté, de chips et un petit peu de salade mais pas trop parce que les salades composées, c'est traître, y'a des machins dedans qui peuvent vous rester sur l'estomac et vous faire passer une sale nuit, donc soyons méfiants, on ne sait jamais, on n'est jamais trop prudents, une personne avertie en vaut deux, prudence est mère de sûreté et tout ce qui s'ensuit...On est redevenus tout confiants quand ça a été l'heure de la tarte aux quetsches et du kouglopf (qui lui, contrairement à la salade, ne pèse rien du tout sur l'estomac)

Après, on a fait un peu d'excercice parce qu'on est des gens vachement raisonnables. On a récolté une bonne centaine de kilos de pommes (objectif de la chose : les faire juter)

A la suite de quoi, il a bien fallu prendre un peu de réconfort en se désaltérant encore un petit peu (cueillir des pommes en plein soleil et en jactant comme des pies, ça assèche le gosier, c'est bien connu), donc...

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Voilàvoilà.

En rentrant à la maison (à l'heure de l'apéro), le Grand Fou me demande ce que je veux boire et comme je me sentais quand même un peu lourde du côté de l'estomac (je savais bien que j'aurais dû y aller mollo avec la salade, tssss, ça m'apprendra tiens !), ben je me suis envoyé une grande tasse de la très excellente "tisane grand restaurant" que rien qu'à renifler dans le bocal, tu te sens déjà plus léger. Lui, y s'est foutu de ma gueule avec ma tisane, y me l'a joué abécédaire de Boris Vian, lettre T silvouplé

 

(clic, ça prendra que 37 secondes -de bonheur ! Chuis pas objective, j'aime Boris Vian, Tomi Ungerer et Debout sur le zinc ;P), n'empêche que plus tard dans la soirée, y rigolait moins à peser encore ses trois tonnes d'excès alors que sa gonze était fraîche comme si de rien n'était, hahaha.

La tisane grand restaurant, rien de mieux en post-bombance ! Pis comme c'est bientôt les réjouissances de fin d'année, ben je donne la composition de la chose, comme ça, si vous abusez de salades traîtresses, vous aurez de quoi gérer les désagréments occasionnés !

Alors, à parts égales, il vous faudra :

Des feuilles de menthe, des feuilles de romarin, des semences de fenouil doux, des semences d'angélique, des semences de coriandre, du serpolet et de l'anis étoilé. Tout ça avec de l'eau bouillantissime. C'est très bon, subtilement parfumé et c'est drôlement efficace, ce qui ne gâche rien !

PS : j'ignore si ça a un lien de cause à effet, mais le jus de pomme fermentait dès le lendemain de sa sortie de pressoir. C'est vachement rapide ! La prochaine cueillette sera sobre donc, parce que c'est pas en démarrant la journée avec du cidre en lieu et place du jus de pomme que ça va arranger nos affaires !

Des bleus-bites que je vous dis !

 

 

31 août 2012

à l'arrache :)

à l'arrache parce que c'est l'heure des conserves, des grands qui rentrent de vacances avec leurs bouilles bronzées et les valoches pleines de linge à laver, des petits qui toussent, toussent et retoussent encore et veulent leur maman à renifler et que voilà faut bien que je m'occupe pendant que le thé refroidi un peu, donc, à l'arrache, un petit billet pour dire en vrac que vous m'avez eue à l'usure !

Le blog, j'avais plus très envie...Je ne voyais plus bien l'intérêt, je n'étais plus convaincue de son bien fondé. Démotivation couplée au manque cruel de temps et voilà, j'ai mis ce blog entre parenthèse quelques temps en me disant qu'un jour, je le supprimerais ou j'irais bloguer ailleurs sans trop savoir où et sans être motivée pour chercher un autre hébergeur.

Bref...

Puis j'ai commencé à recevoir des messages demandant la marche à suivre pour y avoir accès (et chez canaltruc, le procédé est trop puant à mon goût pour l'imposer à quiconque, donc...), d'autres pour réclamer. On m'a même raconté de vive voix les bonnes choses puisées ici (ça m'épatera toujours cette affaire :D ), le grand désir de voir se poursuivre ce partage et le regret qu'impliquerait l'arrêt de mon activité bloguesque.

Donc, à force, je me suis laissée convaincre.

Hé ouai, je suis une faible femme :)

Une faible femme qui fera ce qu'elle pourra sur ce petit espace virtue et qui fera en fonction de ce que la réalité lui laissera comme temps à y consacrer (Hahem !)

Voilààààààà.

Bises les gens bons !

21 avril 2012

...

Finalement, mon éventail coloré d'émotions de neuf mois durant, je vais me le garder.

Bien égoïstement d'abord. Et bien paresseusement ensuite. Il y a trop à dire. Pendant neuf mois, ça a plongé et viré, ça a tordu l'estomac et le coeur, ça a pris la tête bien autant que le ventre. Tout y est passé. Tout. Stupeur, sidération, incompréhension, angoisse, peur, colère, honte, culpabilité, tristesse, ambivalence, acceptation, sérénité, joie, confiance et RE-incompréhension, angoisse, peur, colère, honte, culpabilité, tristesse, ambivalence... ... ...avec en toile de fond (et fort heureusement d'ailleurs) l'amour. L'amour en grand sans lequel il ne serait rien arrivé, il faut bien le dire :D

Trop à dire donc. Et je manque autant de temps pour pouvoir que d'élan à vouloir. Chacune de ces émotions ressentie a son pourquoi et ce pourquoi n'appartient qu'à moi et cette fois-ci, j'ai peu de désir à partager. On touche trop à l'intime de l'intime.

Et puis, surtout, surtout, je suis en paix avec chacune d'elles.

Elles sont notre histoire à ma toute petite et moi, on s'est forgées avec chacune d'elles, on a baigné en elles, on s'en est imprégnées durant de longs mois.

Bien que violentes, fortes et souvent contradictoires, elles nous ont soudées l'une à l'autre d'un liant très puissant et singulier. Bien que fortes, violentes et souvent contradictoires, elles ne pèsent rien quand j'avise le regard si particulier de cette enfant. Un regard pointu où s'allume très vite le pétillant malicieux de bien des bébés mais qui, quand il se pose avec attention sur le monde qui l'entoure, se teinte d'une infinie douceur doublée d'une grande profondeur. Tellement que l'on ne peut y rester insensible et se demander quelles peuvent être les pensées d'un si jeune être doté si tôt d'un tel regard.

Quand elle est née, Maud, ma sage-femme, en a été stupéfaite. Elle me dira quelques jours plus tard que cette situation lui est déjà arrivée une autre fois. D'être face à un bébé de quelques minutes de vie mais qui paraissait avoir mille ans tant son regard était profond et doux à la fois. Ce bébé-là s'était, comme la nôtre, invité malgré une contraception réputée très fiable. Maud croit à ces choses-là et son intime conviction lui chuchote que ces bébés-là viennent de très loin, s'incarnant avec une volonté farouche. Cette idée m'a plu :)

Je lui ai alors confié ce qui s'est passé la nuit de la naissance alors que je buvais des yeux ma petite lovée au creux de mon bras, fatiguée, moulue, le corps fourbu et cassé par l'effort mais tellement, tellement heureuse et soulagée d'avoir échappé au pire, tellement reconnaissante envers elle d'avoir su trouver le chemin rendant l'issue de sa naissance heureuse, tellement contente que sa venue apaise définitivement cette colère mauvaise qui grondait encore 18 ans après...Donc, on se regardait, dans le silence des mots qui en dit bien plus long que le plus éloquent des discours, on se regardait, intensément. Saturées d'amour. Et là, tout en me regardant, elle m'a sourit, longtemps, vraiment. Elle n'avait que quatre heures de vie. Je n'ai pas osé y croire et pourtant...

Maud ne fut pas étonnée par mon récit et comme pour l'en remercier, ma toute petite a plongé son regard profond, doux et sage dans le sien et lui a sourit à elle aussi. Longtemps, vraiment. Elle n'avait alors que trois jours...

Je ne sais toujours pas quoi penser de cette présence si forte au monde -je ne suis d'ailleurs pas sûre du tout qu'il faille en penser quelque chose !-, mais ce que je constate, c'est qu'elle nous comble tous !

Et que faire en sorte qu'il n'en soit rien, que cette présence soit supprimée avant même de naître, comme il m'est arrivé d'y penser sombrement et honteusement certains soirs en tout début de grossesse quand ma détresse était à son comble, vraiment, ça aurait été une connerie innommable !

Photo 850

"Souvenez-vous que vos enfants ne sont pas à vous mais qu'ils vous sont confiés par le Créateur." proverbe Mohawk.

29 février 2012

Ben ça alors !!!

" - Bonjour, je suis la Sage-Femme de garde, je viens à la demande de Maud qui sollicite mon avis sur la présentation de votre bébé, est-ce que vous m'autorisez à vous examiner ?

   - ...???

   - C'est primordial que j'obtienne votre accord, m'autorisez-vous à vous examiner ?

   -...?????"

Mon cortex, en veille depuis mon arrivée à la Maison de Naissance (à peu près deux heures) se reconnecte juste le temps de s'étonner.

Hein ? Quoi ? Elle me demande mon accord et visiblement, elle l'attend pour passer à l'acte ???? Heuuu, c'est que je n'ai jamais été habituée à ça moi, je suis, comme qui dirait, un peu désarçonnée là... La coutume c'est plutôt "bon ! je vais vous examiner" et la phrase à peine finie -pour les cas où elle est prononcée, ce qui n'est pas systématique- HOP ! on se retrouve avec un index et son copain le majeur à se faire fouiller l'intimité sans avoir eu le temps de se poser la question de savoir si on voulait vraiment ce qui nous arrive...

Elle attend. Calme, douce, posée, attentive, respectueuse. Elle attend. Elle s'exécutera quand je lui aurai donné mon aval, tout simplement. Une grande première pour moi qui mets au monde mon 7° enfant.

Bon. Elle confirme le diagnostic de Maud.

Merde...

C'est la merde.

La grosse merde même...

Les diverses manoeuvres manuelles pour aider la tête de mon bébé à se défléchir ont échoué et mes connaissances en la matière sont suffisantes pour me faire comprendre que l'on peut d'ores et déjà dire au revoir à la Maison de Naissance, mais elle m'explique tout quand même. Le gynécologue de garde est en route, le transfert peut avoir lieu...dès que je m'y sens prête.

  -...???

Cortex en nouvelle reconnexion : "ha, oui, bon, c'est moi qui décide quand je monte sur le brancard, d'accord, ok, bon, ok, on y va alors..."

Le temps d'ouvrir deux portes et de passer un couloir et on est à la maternité. La Sage-Femme et l'infirmière de garde préparent le matos, Maud fait ce qu'elle peut pour les aider dans des locaux qu'elle ne connaît pas. Mon Grand Fou est tout près de moi, les traits tirés par la tournure que prend cette naissance qui semblait pourtant bien partie (travail très rapide et très peu douloureux) Moi, je préfère ne plus penser, je me sens juste anéantie. Je sais ce qui m'attends, penser ne m'est d'aucun secours...J'attends. Trois quarts d'heure de poussées inefficaces et le diagnostic expliquant la-dite inefficacité des mes efforts expulsifs pourtant d'une extrême intensité ajouté au fait que je me retrouve face à la hantise qui m'a habitée dès que j'ai appris ma grossesse (à savoir : que ça se finisse en eau de boudin) ont eu raison de moi. J'attends...

L'infirmière me dit bonjour, se présente, me demande l'autorisation de poser une voie veineuse.

  -...???

Elle réitère sa question.

Bigre, elle aussi attend mon consentement avant d'oeuvrer...ça alors !!!

Je lui donne mon accord. Elle pose et sert le garrot. Argh, une contraction arrive...

Elle desserre aussitôt le garrot : pas la peine de subir deux choses désagréables en même temps dit-elle, on va attendre que la contraction passe, c'est mieux pour vous.

Je suis sciée !!

Et effectivement, elle attendra la fin de la contraction pour poser le cathéter sans oublier de me redemander une fois encore mon accord.

Je suis impressionnée !

(Pour mon 5° accouchement, je suis arrivée à dilatation complète à la clinique, j'ai dit haut et fort que je ne voulais aucune perfusion de quoi que ce soit, l'infirmière me piquera PENDANT une contraction avec effort de poussée, histoire que je ne puisse me défendre correctement de la violence qu'elle me faisait en s'asseyant sur mon consentement...Voyez un peu le décalage...!)

Ça s'agite drôlement autour de moi, je m'absente de moi-même comme je peux. Ne pas penser. Le matos pour la ventouse est prêt. Ne pas penser. Elles installent l'appareil à échographie indiquant que la césa en urgence est fortement envisagée. Surtout ne pas penser. Gémir, contracter et gémir encore, sentir ma main dans celle de l'homme que j'aime, sentir sa peine, son impuissance et sa présence qui demeure forte malgré tout. Maud sort dans le couloir pour s'entretenir avec le gynéco de garde qui vient d'arriver. Ne pas penser. Accepter. Me résigner. C'est comme ça et c'est tout. Tu te retrouves face à la gueule moche de cette peur qui t'as noué l'estomac à chaque fois qu'elle t'a effleuré l'esprit ces derniers mois, face à ce que tu craignais le plus. Ton vécu de la naissance se terminera comme il a commencé il y a dix-huit ans : comme une longue torture. La même note douloureuse. Exit la fin heureuse. Morts les espoirs d'une dernière naissance idéale et sublime comme la 6° fois, cette fois sur laquelle,  justement, tu tenais absolument à t'arrêter avant que ce bébé farceur ne s'invite en toi. Fini. Out. C'est ainsi. Inutile de penser. Encore moins de lutter. Même pas envie d'essayer...à quoi bon ?

Je suis avachie, affalée. Au sens propre comme au sens figuré. Je laisse mon corps souffrir et mon esprit divaguer dans le désespoir qui le submerge. Je me tais. Je dois faire pitié à voir. J'ai de moi l'image d'une bête aux abois qui souffre et qui attend que son heure vienne, totalement résignée et triste, si triste que ça finisse ainsi, qui ne comprend pas et qui attend l'estoquade qui mettra fin à ses souffrances.

C'est donc dans une stupéfaction totale et toute intérieure que j'ai senti en moi arriver avec une fulgurance hors du commun cette sensation de pression comparable à nulle autre. Sensation de pression terrible accompagnée instantanément de celle, elle aussi comparable à nulle autre, de brûlure...

???????

??????

???????

???????

???????

Hein ???

Quoi ???

Mon corps se remet à pousser de lui-même, contre toute attente, il semblerait que mon bébé ait enfin trouvé sa voie : c'est parti ! Et ça prend l'allure du plus dingue des grands 8 où, après avoir poireauté 45 minutes pour monter dedans, on passe de 0 à 200 km/h en quelques secondes ! Le machin au sujet duquel je dis "moi ? Monter là-dedans ? Jamais !"

Hasard ou pas mais mon amoureux choisit cet instant même pour me dire avec une infinie tendresse : " Allez ma belle, essaie de pousser encore une fois...!"

Vais pas me faire prier, ha ça non ! De toute façon, je n'ai presque rien à faire sinon accompagner : ça pousse tout seul et très, très fort !

Il n'a pas fini sa phrase qu'il sent à mon attitude qu'il se passe l'improbable. Je suis absente à l'extérieur, toute en dedans avec mon bébé, allongée sur le côté gauche. D'instinct, ma cuisse droite s'ouvre légèrement. Il voit la tête sortir très, très vite, le petit nez de son petitou pointé vers les étoiles. Il interpelle la Sage-Femme qui hoquette de surprise en avisant ce qui se passe et puis, avec précipitation, appelle Maud toujours dans le couloir avec le gynéco ( sur le coup, Maud a eu envie de lui répondre avec colère : "tu te moques de moi ? Si c'est une blague, elle est pas drôle !!!")

Elle aurait pu ne pas appeler ma Sage-Femme et finir elle-même d'assister mon accouchement. Après tout, j'avais été transférée à la maternité où elle se trouvait être de garde ce soir-là, non ? Non. Son premier geste sera de se mettre en position, juste au cas où les choses aillent encore plus vite qu'il y paraissait et d'appeler Maud qui aura juste le temps de mettre des gants, de cueillir et poser sur mon ventre ma fille.

Le gynéco aurait pu, lui aussi, finir d'assister mon accouchement. C'est vrai quoi, on l'a fait se déplacer à 23 heures, il est là, il fini le boulot, non ? Et au passage envisager une belle épisio parce que c'est sûr, vu le diamètre que le bébé impose à mon périnée du fait de sa présentation vraiment peu courante (moins de 1%), ça va déchirer. Bé non. Mon cerveau dans le flou m'a laissé le souvenir d'un grand Black debout, en retrait, toujours vêtu en civil qui me dira juste "Allez-y Madame, poussez !" (mais une fois encore, vais pas me faire prier, ha ça non !) et que je ne verrai même pas partir tant il a été discret dans sa présence.

Non.

La Sage-Femme de garde comme le gynéco laisseront à Maud la place que JE lui ai donné, celle de m'assister pour mon accouchement.

Ils nous laisseront entre nous aussi rapidement que possible faire connaissance avec notre petite merveille, me bichonneront, me donneront des tonnes de couverture quand, peu après la naissance, je serai incapable de parler tant je tremble de froid et claque des dents (et diront au passage au Grand Fou que ce que mon corps exprime là, c'est la résultante de l'effort physique fourni pour faire naître notre enfant : toute mon énergie y est passée et je mérite une médaille :o)))) Trois quart d'heure plus tard, ma Fin Folle dans les bras, mon amoureux à mes côtés, je retournerai finir la nuit dans le grand lit de la maison de naissance. Les filles continueront malgré tout à me bichonner en m'apportant des trucs frais à manger. De quoi faire une orgie !

Ils sont vraiment extras dans cette maternité ! Tellement extras que je pense sincèrement que même si l'issue de la naissance n'avait pas été si heureuse, même si j'avais eu droit à la ventouse ou même la césa en urgence qui m'a pendu fort au nez pendant un moment, ben il se peut que je l'usse bien vécu, sans traumatisme, sans regret, sans colère. Pour la simple et bonne raison qu'à chaque instant, je suis restée celle qui choisissait en conscience, celle qui disait oui avant que chaque geste soit posé, celle a qui on s'est donné la peine d'expliquer les choses, d'exposer les faits et les solutions possibles, celle a qui on a laissé le temps d'intégrer l'information, la digérer et donner son plein accord sur les gestes à faire pour sortir de l'impasse. Celle qui est restée actrice de sa naissance, tout simplement.

J'en discuterai avec Maud quand elle viendra à la maison pour manger du Paris-Brest arrosé d'un bon canon pour les suites de couches, elle me dira que le respect avec lequel j'ai été traitée durant cette naissance aux allures de montagnes Russes, c'est LA politique de la maison.

Ma première naissance a suffit à elle seule à me mettre dans une profonde colère vis-à-vis des équipes soignantes en milieu obstétrical, une colère sourde et tenace d'où suintait le rejet en bloc de leurs méthodes inhumaines imposées aux femmes; la 7°, tel un grand souffle, a tout apaisé.

À croire que cette enfant s'est invitée pour ça (en plus de nous rajouter une couche d'Amour supplémentaire, des fois qu'on en manque :D )

Donc, oui ! C'est possible de pratiquer autrement, dans l'écoute et le respect. Oui, c'est possible de laisser les femmes actrices de leur accouchement quelqu'en soit le déroulement !

Bon...Alors qu'est-ce qu'ils attendent les autres ??

Voilà un bout de ce que j'avais à exprimer sur mon vécu de cette naissance de fous, un bonus émotions en tout genre est en gestation ;)

27 janvier 2012

Trois mois

Il y a pile poil un an, comme tous les ans à la même date d'ailleurs, puisque c'est le calendar qui le dit, le Grand Fou m'a souhaité ma fête dans la Joie et la bonne humeur. Vi, une Sainte Angèle foutrement bien fêtée (et mes mots sont pesés :p)

Le résultat de cette Sainte Angèle 2011 fête ses trois mois ce jourd'hui. Pile poil aussi !

Trois mois que la petite Fin Folle (appelée Le Grand Houdini 9 mois durant) a fait disparaître, souviendez-vous, un éléphant (une des spécialités du-dit Houdini)

Et où est-il passé cet éléphant ? Hein ? Où il est ???

Pour tout vous dire, il est ...

là

..dans le jus...

Avec l'indéniable avantage que ce jus dans lequel il surnage, ben c'est du bon jus, du jus qui embaume l'Amour à plein nez et même si souvent des fois, il a la désagréable sensation d'en avoir jusqu'aux oreilles, ben il lui suffit de coller sa trompe dans un petit cou tout chaud, tout doux, d'y faire des bruits chatouillants de trompette pour entendre des éclats de rire qui s'emmêlent encore un peu dans la gorge pour se dire que ouais, ça vaut la peine qu'il peine, l'éléphant.

Du coup, internet, le blog, toussa, beeeeen...voyez le genre, non ? Non ?

Donc, mes désolées désolations, mais entre l'écran du pécé et sa bouille, y'a pas à mégoter :D

D'ailleurs, j'y retourne à sa bouille (chuis accro, en fait... :) )

Pétillant de Fin Folle cru 2011

PS : Au fond à gauche de la troisième circonvolution cérébrale du lobe temporal droit de ma cervelle en déroute, sont collés des post-it indiquant "répondre aux commentaires" et "raconter la naissance de la 7° merveille"...Un de ces jours...

[smyley contrit]

Eléphant tâcher pas boire tasse, éléphant chercher berge mais éléphant lucide, éléphant savoir lui nager encore un peu avant toucher terre ferme. Vous comprendre, éléphant dire merci !

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